COMMUNIQUÉ DE PRESSE – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

L’accès à l’eau au Cameroun : un droit ou un privilège ?

La Journée mondiale de l’eau, dont l’objectif est d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau et de promouvoir la gestion durable des ressources en eau douce, se célèbre le 22 mars de chaque année. Le thème de cette année est « Ne laisser personne de côté ». Qui que vous soyez, où que vous soyez, l’accès à l’eau fait partie de vos droit fondamentaux.

22 mars 2019, Yaoundé – Des millions de Camerounais vivent toujours sans eau potable. Alors que le pays se joint à la communauté internationale pour célébrer la Journée mondiale de l’eau, le Centre Africain de Plaidoyer (ACA) exhorte le gouvernement à intensifier ses efforts pour garantir un accès continu à l’eau potable pour tous, sans distinction d’âge, de sexe, de statut social, handicap, et de localisation géographique.

La pénurie d’eau périodique et chronique représente un défi majeur au développement de l’Afrique subsaharienne. Avec seulement 65% [OMS/UNICEF, 2017a] de la population ayant accès à un service d’eau potable de base, les Camerounais vivant dans les zones de conflit, les personnes déplacées de force ou des déplacées internes, les handicapés et les migrants sont laissés de côté sans aucune source d’eau potable géré en toute sécurité.

Plusieurs études révèlent que l’accès à l’eau contribue à améliorer la santé publique et l’alphabétisation, en particulier chez les femmes et les filles. Celles-ci, en bonne santé et instruites sont essentielles pour un développement durable et pour un Cameroun stable et prospère.

Tih Ntiabang, Directeur Exécutif de l’ACA, a déclaré : « Le Cameroun ne peut pas aller de l’avant en tant que nation pacifique, alors que tant de personnes vivent sans eau potable. Qui que vous soyez, où que vous soyez, l’accès à l’eau fait partie de vos droit fondamentaux. Nous devons concentrer nos efforts sur des personnes défavorisées qui sont confrontés à des difficultés particulières de satisfaire leurs besoins quotidiens en eau ».

Selon le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2019, les personnes les plus nantis bénéficient généralement de services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène à un coût (souvent) très bas, tandis que les pauvres paient un prix beaucoup plus élevé pour un service de qualité similaire ou inférieure. Le Cameroun ne fait pas exception.

En tant que signataire des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies en septembre 2015, le Cameroun s’est distingué parmi les pays déterminés à garantir l’eau propre et l’assainissement pour tous d’ici 2030. Par exemple, en mars 2018, le gouvernement a renationalisé la gestion de l’eau, après plus de dix ans de gestion privée. En outre, sa loi de finance pour 2019 exempte la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) aux ménages dont la consommation mensuelle d’eau est inférieure à 20 mètres cubes.

Nous nous félicitons des mesures prises par le gouvernement pour la reprise en main du service public de l’eau, mais nous devons nous efforcer de mieux comprendre les raisons pour lesquelles l’accès continu à une eau potable semble toujours être un luxe pour des millions de Camerounais. « L’eau doit être accessible à tous les ménages et disponible en cas de besoin. »

###

INFORMATION PRATIQUES:

 

Younoussa Abbosouka (Chargé du Plaidoyer):+237656327265

Bureau: +237 242899472

Email: younoussaa@we-advocate.org

Twitter: @We_Advocate

Website: www.we-advocate.org

BP: 35614, Yaoundé-Cameroun