Le changement climatique fait référence aux changements à long terme des températures et des conditions météorologiques. Ces changements peuvent être naturels, par exemple par des variations du cycle solaire. Mais depuis les années 1800, les activités humaines ont été le principal moteur du changement climatique, principalement en raison de la combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz. Le rapport sur l’état du climat en Afrique 2019 montre des menaces croissantes du changement climatique pour la santé humaine, la sécurité alimentaire et hydrique et le développement socio-économique en Afrique. Pour cette raison, nous avons besoin de données précises et actuelles pour la planification de l’adaptation », a déclaré Ovais Sarmad, Secrétaire exécutif adjoint de l’ONU Changements climatiques.

L’Afrique est déjà confrontée aux conséquences du changement climatique, notamment une récurrence anormale de phénomènes météorologiques extrêmes tels que des vents violents, des températures élevées et de fortes précipitations, qui mettent en danger les écosystèmes des communautés et les services qu’ils fournissent.

Alors que l’Afrique ne contribue que de 2 à 3 % des émissions de gaz à effet de serre, le continent souffre de manière disproportionnée des impacts du changement climatique. Quatre des 10 pires catastrophes identifiées par l’Organisation météorologique mondiale en 2021 se sont produites en Afrique. Dans le même temps, avec 14 % de la couverture forestière mondiale servant de puits de carbone, l’Afrique joue également un rôle essentiel dans l’atteinte du vrai zéro mondial.

Alors que la région a apporté une contribution négligeable au problème, la communauté internationale s’attend largement à ce que l’Afrique réponde à peu près de la même manière que le reste du monde. Les dispositions de l’Accord de Paris sur les voies multiples avec des responsabilités communes mais différenciées reconnaissent que les pays qui se sont enrichis en brûlant des combustibles fossiles devraient réduire leurs émissions plus rapidement pour permettre aux plus pauvres de se développer.

Les conséquences du changement climatique peuvent saper les efforts de l’Afrique pour réduire la pauvreté, développer une économie forte, diversifiée et compétitive, et renforcer l’unité nationale et consolider le processus démocratique. Les pays africains doivent prendre des mesures pour arrêter le changement climatique, mais le continent ne peut pas emprunter le même chemin vers le zéro net que le monde plus riche. En effet, afin de limiter l’augmentation de la température mondiale moyenne à bien en deçà de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2050, il est essentiel que le continent joue son rôle.

L’Afrique a besoin d’une feuille de route réaliste qui adopte une approche différente, mais efficace. La voie du continent vers l’adaptation et l’atténuation du changement climatique doit, par nécessité, diverger de celle des pays industrialisés. Des solutions africaines pour l’Afrique !